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Les visiteurs indésirables

Inévitablement, quand tu as une maison au fin fond des bois, là où tu ne vas pas si souvent que ça, ça donne l’opportunité à tout un tas de petits visiteurs de s’installer chez vous, en ton absence.

À l’approche de l’hiver, ce sont les mouches de toutes espèces qui recherchent des quartiers où passer les temps durs.  Les coccinelles aussi.  Surtout l’asiatique qui a envahi le Québec depuis quelques années.  Ces insectes sont bien présents en mes murs, l’automne venu, quand j’arrive à ma maison après une longue absence.  Ça nécessite alors un bon ménage.

Mais il y a des animaux plus gros aussi qui aiment bien profiter de mon intérieur chaud et douillet quand l’hiver approche.  Les souris à pattes blanches, principalement.

Dans une maison, ça fait du dégât ces petites bêtes.  On ne peut bien sûr pas les tolérer.  C’est pourquoi j’ai développé une stratégie pour les capturer vivantes.  Il s’agit de mettre un appât dans un rouleau de papier essuie-tout au-dessus d’une chaudière assez creuse.  La souris entre dans le rouleau, elle se rend à l’appât (beurre de pinotte en l’occurrence), et boum, elle tombe et se ramasse dans la chaudière. Ne reste alors plus qu’à lui montrer la porte.

Ok, ok, les mauvaises langues me feront remarquer que si la souris est parvenue à entrer une première fois dans la maison, elle réussira bien une seconde fois.  J’image que oui.  Mais j’aime mieux ça que de les passer à la trappe.

De toute façon, je cherche constamment les endroits par où ces petits rongeurs peuvent pénétrer dans ma maison.  Mais comme il s’agit d’une maison patrimoniale, assise sur un vide sanitaire, mettons que les endroits où entrer sont assez nombreux.

À mon arrivée à ma maison il y a quelques jours, j’ai entendu, le soir venu, le bruit caractéristique d’une souris se promenant de ci, de là de par mon chez moi.  Je savais qu’une job de chasse à l’intrus m’attendait.  Mais avant de m’y consacrer, j’ai décidé de tester mon piège photographique.

La photo animalière exige de longues heures passées à l’affût.  Mais lorsque la nuit tombe, c’est plus compliqué. Parce qu’il est alors confortable d’être à l’intérieur, auprès des siens.  Dans ces cas-là, c’est pratique d’avoir une caméra qui travaille pour soi, pendant que l’on dort ou que l’on est tout simplement chez soi.

Le fonctionnement d’un piège photographique est simple.  Il s’agit de placer sa caméra dans une petite cabane conçue pour elle et de la connecter à un détecteur de mouvement.  Ce détecteur de mouvement sort la caméra de sa mise en veille et la force à prendre des photos ou des vidéos quand un sujet traverse son faisceau.

C’est un système assez simple d’utilisation.  Mais je me doutais bien que ça serait un défi de prendre de bonnes photos avec ça.  Avant de me lancer en forêt, je voulais donc tester mon système sur mon visiteur indésirable.

Pour avoir du succès avec cette méthode, il faut d’abord deviner où le sujet pointera le bout de son museau.  On règle alors manuellement le focus à cet endroit.  Et on s’éloigne en espérant que tout se passera comme on le souhaite.

Pour cette première tentative, la souris a joué le jeu.  Faut dire que je savais qu’elle s’était installée dans mon poêle non-fonctionnel (c’est pas si bête ces rongeurs, car si elle avait choisi l’autre poêle, les conséquences auraient été tout autres pour elle, lorsque le moment serait venu de faire de la chaleur dans la maison) J’ai donc pu installer ma caméra au bon endroit et la photographier à plusieurs reprises.

Mais question composition photographique, ce n’était pas toujours au point.  Loin de là en fait.  Avec un tel système, il faut accepter les ratés.  Et il faut accepter de recommencer souvent. Ça m’a pris trois nuits pour avoir deux photos potables. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on n’est pas là au moment de la prise de la photo que l’on travaille moins pour autant.

Quand j’irai tester le système en forêt, je vous ferai une vidéo pour vous montrer tout ça.

En attendant, je dois vous laisser.  J’ai une souris à capturer et à foutre à la porte 😉

10 réponses sur “Les visiteurs indésirables”

  1. Ahah j’adore ! Super idée d’appat ^^ C’est bien mieux que de les zigouiller asphyxier ou je ne sais quoi encore.. courage pour les petites dernières à mettre dehors ! Bises

      1. Hum, je suis très critique envers les chats. Ils constituent un véritable problème écologique. Ils tuent environ 1 milliard d’oiseaux par année en Amérique du Nord seulement…

        Tenter de régler un problème de souris en faisant intervenir les chats, c’est créer un second problème plus grave.

        Toute façon, je ne passe que quelques semaines par année à ma maison dans le bois. Le chat serait encombrant le reste de l’année 😉

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